RITUEL D'OUVERTURE ET DE CLOTURE
DES TRAVAUX
Planche tracée par Robert MINGAM
Définition :
Le Rituel dans le dictionnaire de la Langue française, est le constituant d’un Rite et sa codification par l’écrit.
Le Rite sert de ciment à notre communauté. Au Rite Ecossais Ancien Accepté, dans ses premiers degrés, il se définit symboliquement par des règles issues des Landmark d’une tradition de métiers, dont l’origine se perd dans la nuit des temps. C’est un outil de transmission.
Le rituel utilisé par l’Ordre maçonnique mixte international Le Droit Humain se réclame du Rite Ecossais Ancien Accepté sans en épouser totalement l’esprit. Différentes versions parues au fil du temps laissent à penser que les administrateurs de notre Obédience tendent à se singulariser en modifiant par petites touches ce rite plus que bi-centenaire pour imposer leur laïcité à partir d’options et de retraits. Peut être serait-il plus simple d’en créer un de toutes pièces, spécifique au Droit Humain, laissant quand même le choix de garder celui qui nous convient.
*Dans sa première partie, le rituel définit le nom et la place et la fonction de chacun des officiers de la Loge. Il aurait été intéressant d’expliquer, outre leur fonction, pourquoi ils sont placés ainsi. Le Rite Ecossais Ancien Accepté s’inspirant de l’Ancien Testament, il n’est donc pas anormal d’y retrouver des symboles kabbalistique et notamment le schéma des sephirot.
Cependant, si la Kabbale est hébraïque et que Moïse est l’auteur de la Genèse (premier livre de l’Ancien Testament dont le REAA est issu), il peut être intéressant de connaître l’origine de ces sefirots importés d’Egypte par ce Grand Initié, et peut être ainsi ne plus considérer ce symbole comme étant hébraïque mais égyptien. Le papyrus de Thèbes découvert en 1860 précise que les dieux de la Grande compagnie (appelée Paut Neturu) correspondent très exactement aux fameuses émanations numériques de l’arbre séfirotique. Le dieu Ra y est Ketter, Tefaut - Binah, Shu - Chochmah, Nut - Geburah, Sb - Hesed, Osiris - Tipherieth - Osiris, Hod, Horus - Netsach, Set - Yesod et Isis - Malkuth.

Cela n’empêche évidemment pas les passionnés de Kabbale de poursuivre leurs recherches, mais ils doivent être conscients qu’ils n’explorent pas leurs racines, mais celles de l’Egypte ancienne.
D’autre part, le symbole définissant la franc-maçonnerie, c'est-à-dire L’Equerre, le Compas et la Règle placés sur l’Autel des Serments informe également sur la place de chacun des officiers.

Sur le plateau du Vénérable Maître, également appelé « la chaire du Roi Salomon » (c’est pourquoi, lorsqu’il y a plusieurs Vénérables maître à l’Orient on dit « Vénérable en chaire, Vénérable qui décorez l’Orient … », sont posés : Une épée flamboyante et un chandelier à 7 branches allumées selon le degré auquel les travaux sont destinés (trois pour le degré d’Apprenti).
Le chandelier à 7 branches
Dans le Chandelier à sept branches, l’homme antenne qui vibre entre les énergies cosmique et tellurique est symbolisé au centre d’une croix dont la branche verticale est enracinée sur la Terre pour s’élever vers le ciel, et une branche horizontale définissant son positionnement sur la Terre. Symboliquement, celui-ci possède un Corps, une Ame et un Esprit que l’on peut figurer par des cercles concentriques. Si comme le prétendait Hermès Trismégiste dans sa table d’Emeraude, que ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, nous pouvons séparer ces deux parties et découvrir le sens de notre évolution spirituelle.
Le Chandelier à sept branches symbolise donc le point de rencontre entre deux mondes (matériel et spirituel). Ce changement de plan marque ce que peut être le Midi des Maçons cherchant à s’élever en spiritualité.

Avant l’ouverture des travaux, une seule étoile est allumée. Elle symbolise la présence de la lumière que nous venons partager dans le temple. C’est à partir de celle-ci que s’allumeront toutes celles qui éclaireront notre espace sacré.
Au premier degré du Rite d’ouverture de nos travaux, deux étoiles viennent s’y ajouter suggérant d’une part, que travaillant au progrès de l’humanité nous constituons « le corps matériel » de cette Grande Fraternité qu’est la Franc-maçonnerie, et que d’autre part, nous sommes censés limiter notre travail sur notre « corps ethérique et spirituel ». A ce niveau de conscience, éclairé par ces trois flammes reliant notre monde à celui d’en haut le Maçon s’engage à explorer en lui-même les arcanes du connais-toi toi-même.
Concernant l’ouverture des travaux, nous pouvons vous conseiller un très bon ouvrage édité par DERVY : « Mystères et actions du rituel d’ouverture en Loge maçonnique » d’Alain POZARNIK (ex Grand Maître de la Grande Loge de France). Celui-ci reprend et commente point par point, phrase par phrase, le rituel d’ouverture du Rite Ecossais Ancien Accepté.
Pour ceux qui souhaitent aller un peu plus loin, Alain POZARNIK vient de sortir, toujours sur DERVY : « Symbolisme du Rituel de fermeture en Loge maçonnique ».
Epée Flamboyante
Quant à l’Epée Flamboyante, celle-ci sert principalement aux invocations (Grand Architecte de l’Univers) et à la consécration de tout récipiendaire. Sa forme et son nom indique un rapport de l’énergie de la foudre, avec l’éclair. Ce n’est pas une arme, c’est un outil de transmission. Symboliquement, le Vénérable Maître transmet à la Loge l’énergie créatrice qu’il reçoit lors de l’invocation au Grand Architecte de l’Univers. Cependant, pour que cette énergie puisse salutairement circuler, il convient de la faire se diriger vers la Terre (comme une sorte de paratonnerre). C’est pourquoi le Couvreur, qui est la personne la plus éloignée de l’Orient, a la double fonction de protéger la porte du temple et de permettre par son épée plantée vers le sol d’agir comme une prise de terre.
Avant l’ouverture de la Loge, une flamme est allumée sur l’Autel des Serments. Elle symbolise la Lumière éternelle, l’énergie créatrice, en fait la présence du Grand Architecte de l’univers. C’est à partir de celle-ci que vont s’allumer toutes les autres flammes qui illumineront la Loge. C’est le Rituel, dirigé par le Vénérable Maître en tant que témoin et acteur, qui va créer l’espace sacré où pourra vivre l’esprit du Rite.
Concernant le Rite Ecossais Ancien Accepté, la première obédience de la Franc-maçonnerie moderne fut fondée en 1717 par le socinien James Anderson, secondé et inspiré par des juifs Kabbalistes. Le rite Ecossais qui fut établi à la fin du XVIIIe siècle, le fut par un véritable consistoire Israélite. (Le Premier Conseil Suprême, fut constitué le 31 mai 1801 à Charleston, une ville américaine située symboliquement sur le 33e degrés de latitude nord, sous la présidence de Jules Isaac Long, fait inspecteur général par le juif Moïse Cohen, qui avait reçu son grade à Spitzer de Hyes, de Francken et du juif Morin. Etaient présents : Mitchell, Hayes, Myers, Busch, Samuel Moller, Abraham Cardoso, Barend Spitzer, Zadoc, Bernhaïm et Moïse Cahen). C’est pourquoi celui-ci fait référence à la construction du temple de Salomon et que tous les symboles présents dans les Loges sont d’essence kabbalistique.
Réflexion sur Noël
Au premier degré les symboles sont étudiés de façon intuitive. L’Apprenti va donc s’identifier aux outils qu’il manipule. Cependant, la Franc-maçonnerie n’est pas que spéculative, elle véhicule également des connaissances scientifiques plus ou moins cachées sous des images simples et accessibles à tout un chacun. Prenons l’exemple de la planche de notre sœur Ghislaine sur Noël et le 25 décembre. Ce peut être un conte pour enfant, c’est aussi la naissance symbolique du Christ.
Cependant si nous examinons la Bible, nous y trouvons dans sa genèse (dont Moïse était l’auteur) quelques pistes nous éclairant sur les origines solaires de cette religion qui amena au catholicisme et à la naissance supposée de Jésus le 25 décembre, soit le 360e jour de l’année, 6 jours avant le 1er janvier à 144 heures de la fin de l’année, bissextile ou non (6 x 24 heures = 144 heures). Nous y trouvons sous les images naïves des enseignements de la Bible et des livres sacrés qu’il se cache une clef universelle, la distance exacte séparant la Terre de l’astre solaire (144 millions de kilomètres).
Nos scientifiques reconnaissent aujourd'hui que depuis l'origine des temps humains la distance séparant le Soleil de notre planète est de 144 millions de kilomètres, et que notre planète est 1 million 440 000 fois plus petite que le Soleil ? ( Comme le démontrent les calculs de nos astronomes, à la vitesse de 300000 kilomètres par seconde, la lumière du Soleil met 8 minutes à nous parvenir. A cette vitesse 8 minutes multipliées par 60 secondes donnent 480 secondes que multiplient 300 000 kilomètres, soit.- 144 millions de kilomètres).
Or, il est enseigné dans la Bible que "Dieu créa le monde en six jours ". (Devant le seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour... Pierre). Six jours, cela fait bien six fois 24 heures soit 144 heures. Pour Dieu, 6000 ans ne vaudraient alors que 144 heures. Hasard si l'Ancien Testament précise que pour Dieu, Un jour est comme six mille ans ? 6000 ans de 24 heures = 144000 heures.
Hasard également si au cadran de nos montres, les vingt quatre heures de la journée font au total 1440 minutes, et qu'il y a 144 milliards d'années dans le jour universel de tout notre système solaire.
Coïncidence si la grande Pyramide de Khéops, symbole de la spiritualité solaire égyptienne a une hauteur de 144 mètres, et que dans l'Ancien Testament, Ezéchiel pour pouvoir mesurer le temple, utilisa une canne de 6 coudées. Une coudée étant composée de 24 subdivisions, la canne valait par conséquent: 6 x 24 = 144 subdivisions. Que la mesure de la Jérusalem Céleste est de 144 coudées. "[... 1 Il mesura la muraille, et trouva cent quarante quatre coudées, mesure d'homme, qui était celle de l'ange ". (Apocalypse 21.17). Que la table de Pythagore est elle-même composée à partir du carré de 12 x 12 = 144 ?
Hasard si les premiers ordinateurs utilisaient des lecteurs de disquettes de 144 Mo, que le taux de transfert de données et de transmission par modem était de 14400 bauds et que ces valeurs à présent obsolètes sont conservées pour les fax « 14400 » intégrés aux ordinateurs ? Le symbolisme n’a pas que des applications spirituelles !!! Sans compter que le gouvernement soviétique au temps du communisme était composé de 1440 membres et qu’à quelques milliers de kilomètres de chez nous, au Guatemala, les Mayas considéraient, et considèrent encore aujourd’hui, que tous les 144 ans s’opèrent de grands changements.
On retrouve ce chiffre dans le pavé mosaïque au centre de nos Loges, mais cela n’est pas à l’ordre du jour.
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