LA LUMIERE QUE NOUS VENONS CHERCHER EN LOGE

Planche tracée par Robert MINGAM

 

 

Ici tout est symbole ! C’est pourquoi il faut chercher derrière les mots les symboles qui s’y réfèrent. Il ne peut s’agir de la lumière électrique car aujourd’hui tous les foyers en sont pourvu, alors de quelle lumière parle t’on ?

 

Au Rite Ecossais Ancien Accepté, le Convent de Lausanne en 1875 réunissant un certain nombre de Suprêmes conseils (11), a introduit dans sa déclaration de principes que : « La Franc-maçonnerie proclame, comme elle a toujours proclamé, l'existence d'un Principe Créateur, sous le nom de Grand Architecte de l'Univers. ».

 

Sur l’Autel des Serments sont posées les trois Grandes Lumières de la Franc-maçonnerie qui traditionnellement sont, sauf dans certaines obédiences dites progressistes, l’Equerre, le Compas et le Volume de la Loi sacrée.

 

Ce dernier, peut être la Bible ouverte sur le Prologue de Saint Jean, la Tora sans le Nouveau Testament pour les Israëlites, le Coran pour les musulmans, l’Avesta pour la Mazdéistes, le Confucius pour les Confucianiste etc… bref, tous les livres sacrés tels que conçus par les religions monothéistes de l’Europe et du Moyen Orient. Cependant, partout où ces livres ne sont pas la nourriture quotidienne des Sœurs et des frères, ils s’estompent ou disparaissent au profit des Livres de la Constitution, notamment en France et en Belgique. Cette évolution, ou involution selon certains, n’est nullement incompatible avec l’invocation au Grand Architecte de l’Univers, bien qu’il ne s’agisse alors que d’évoquer le Progrès de l’Humanité.

 

Pourquoi la Bible et le Prologue de Saint Jean plutôt que les Grandes Constitutions de l’Ordre auquel nous appartenons ? Parce que dans ce texte il est fait référence au verbe créateur et à la lumière qu’il véhicule, tandis que les grandes Constitutions, mis à part leurs trois premiers articles, ne font référence qu’aux différents travers de notre société bâtie sur l’orgueil et le respect d’une hiérarchie profane, sans fondement spirituel ni initiatique. 

 

D’autres lumières éclairent la Loge. Mis à part celles qui brillent de tout leurs feu et illuminent l’espace sacralisé par le rituel, il y a celles qui brillent en chacun de nous, ces petites flammes prêtes à tout embraser au moindre souffle. Ce verbe contenu par le respect des convenances, créateur d’émotions et de subtils éclairages sur mille et un de nos symboles.

 

Cette lumière que nous venons chercher en Loge est la connaissance de soi, celle de notre inconscient et de l’intelligence du groupe. C’est aussi celle que nous venons offrir et partager ; celle de l’Amour fraternel.